Au même titre que le Bauhaus en Allemagne ou le mouvement De Stijl aux Pays-Bas, l’Union des artistes modernes est l’un des plus amples mouvements de l’histoire de l’art au XXe siècle. Créée le 15 mai 1929, l’U.A.M rassemblait principalement des architectes et des designers mais aussi des peintres, des sculpteurs, des photographes, des créateurs de tissus et de bijoux, des relieurs, ou encore des graphistes et affichistes. Ils affirmaient l’absence d’une hiérarchie entre les arts et leur ambition était de proposer un nouvel art de vivre tout en voulant le faire partager au plus grand nombre grâce à l’exposition.

De Le Corbusier à Mallet-Stevens, d’Eileen Gray à Charlotte Perriand, ou encore de Marcel Lods à Marcel Gascoin, l’Union des artistes modernes regroupait près de 250 noms de 1929 à 1958. Alors que l’on reproche au mouvement l’aridité des formes et la pauvreté des matériaux employés, l’U.A.M. publie en 1934 un manifeste intitulé : Pour l’art moderne, cadre de la vie contemporaine.

Marcel Gascoin, né en 1907, est l’un des protagoniste de l’U.A.M. Alors que son père est chef d’atelier dans une école pratique, section menuiserie, il réalisa ses études à l’Ecole des Beaux-Arts du Havre, puis à l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs à Paris. Sa rencontre avec Henri Sauvage l’a poussé à s’orienter vers le meuble moderne en adaptant «le contenant au contenu». Recommandé par Robert Mallet-Stevens, il intègra l’Union des artistes modernes et participa à l’exposition de 1930. Il fit la rencontre de Jean Prouvé lors d’un concours d’aménagement de cabines de bateau mais aussi de Marcel Lods lors de l’aménagement des appartements modèles de Sotteville-Lès-Rouen. Connu pour avoir été le porteur d’un design français d’après guerre, travaillant la reconstruction des villes, il mourra le 29 octobre 1986 à Paris. Aujourd’hui Gubi réédite cinq versions de la C-Chairs et deux nouvelles tables, la B-Table et la S-Table.