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LA FRICHE DE L’ESCALETTE : UN PATRIMOINE ARCHITECTURAL INDUSTRIEL RÉAMÉNAGÉ EN ESPACE CULTUREL
 
 
 
Située à la lisière du Parc national des Calanques de Marseille, la Friche de l’Escalette constitue un parcours de sculptures au sein des vestiges de cette ancienne usine à plomb.
 
 
La visite est ponctuée de sculptures in-situes enrichies d’année en année et d’une architecture légère de Jean Prouvé : le Bungalow du Cameroun, transformé pour l’occasion en Bungalow du Pêcheur. Il accueillera cette année quelques créations de Yonel Lebovici. Situées entre design et objet d’art, ses créations ont été réalisées entre les années 1970 et 1998 sur le thème de sa grande passion, la pêche.
 
 
Pour la huitième saison estivale consécutive, le cadre monumental de ces ruines accueille cette année des artistes que rien ne rapproche en apparence mais qui partagent un engagement total pour leur art et leur faculté à créer des œuvres poétiques: Richard Baquié, Jean Amado et François Stahly.
 
 
Héros de la scène marseillaise des années 1980-1990, trop tôt disparu, Richard Baquié est de nouveau présent sur la Friche de l’Escalette. Alors qu’il fréquentait en quête de pièces détachées pour ses sculptures l’ancienne casse automobile située dans ces ruines, son œuvre recèle de la poésie de Marseille, sa ville natale, sa violence et sa chaleur et met à jour des éléments cachés ou des rêves d’enfance.
 
 
Jean Amado, tour à tour sculpteur-céramiste, réalise vers la fin des années soixante ses étranges murailles ruiniformes, évoquant la falaise de Bandiagara, Pétra la troglodyte, où L’île des Morts (un tableau symboliste d’Arnold Bocklin). La découverte de visu d’une de ces sculptures constitue un premier choc, d’ordre esthétique. Puis en s’approchant de plus près l’on découvre un réseau de très fines fissures découpant la masse ocre rouge en un assemblage de dizaines de moellons parfaitement ajustés comme peuvent l’être les murs des temples Mayas ou les blocs des pyramides d’Égypte. L’exploit est d’autant plus impressionnant qu’aucun mortier ou pièce de métal ne vient assembler l’ensemble. C’est l’œuvre d’un architecte autodidacte, sorte de Facteur Cheval, qui a si bien conçu sa « maquette » qu’elle pourrait être agrandie aux dimensions d’une véritable falaise.
 
 
Alors que plusieurs de ses œuvres sont exposées en permanence dans la Friche, cette année deux œuvres inédites de François Stahly complètent le parcours : Labyrinthe (1963) & Théâtre en plein air (1964).
 
 
La friche de l’usine à plomb de l’Escalette constitue un double témoignage encore lisible, d’une part ce type d’industrie métallurgique, d’autre part cet intense activité industrielle qui colonisa le littoral sud de Marseille au XIXe siècle, entre la Madrague de Montredon et Callelongue. Les bâtisseurs de cette usine, ont tiré un parti remarquable de la topographie des lieux pour y adapter les différentes phases d’activité, il en résulte des aménagements uniques conçus sur mesure. Ces bâtiments sont parfaitement adaptés au relief, et, aujourd’hui, dépourvus de toitures et à l’état de ruine, s’intègrent d’autant mieux au paysage rocailleux.
 
 
Accessible en voiture, en bus ou en vélo, la Friche de l’Escalette propose des visites gratuites sur rendez-vous, du 1er juillet au 31 août 2023, ainsi que les week-end de septembre et d’octobre. Si vous pensiez passer par Marseille cet été, n’hésitez pas à réserver. Nous vous souhaitons de bonnes vacances et nous vous retrouverons à la rentrée.
 
 
Conception et rédaction, Lapierrepasmolle
 
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