L'ABBAYE DU THORONET, UN EXEMPLE DE L'ARCHITECTURE CISTERCIENNE

L'ABBAYE DU THORONET, UN EXEMPLE DE L'ARCHITECTURE CISTERCIENNE

Avec ses sœurs, Silvacane et Sénanque, l'Abbaye du Thoronet est l'une des trois merveilles cisterciennes de Provence. L’édification de l’abbaye a débuté en 1160 et s’est terminée en 1230. Construite dans un environnement boisé, elle trouve sa place au croisement d’une rivière et d’une source.

Peu à peu fréquentée, elle abrite au XIIIe siècle une vingtaine de moines et des dizaines de frères convers. En 1790, sept moines y vivent encore, mais depuis la fin du XVIIe siècle, effondrements et délabrements du bâtiment initient une campagne de restauration. Elle débute en 1841 sous l’appui de Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, et se poursuit depuis lors.

Son style roman et son architecture dépouillée illustre parfaitement les règles cisterciennes : «le monastère sera construit, si faire se peut, de telle sorte qu’il réunisse dans son enceinte toutes les choses nécessaires, savoir : l’eau, un moulin, un jardin, des ateliers pour divers afin d’éviter que les moines n’aillent dehors…».

Cette esthétique du dénuement amène de nombreux architectes à y trouver leur inspiration, à travers les expressions de masse et de lumière qu’offre le Thoronet, la simplicité de son architecture, les formes réduites à quelques figures géométriques simples, en un mot son minimalisme.

Entre 2006 et 2014 ont eu lieu six rencontres entre l’abbaye cistercienne et un architecte contemporain oeuvrant, avec une éthique similaire, dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage. Appelées les « Leçons du Thoronet », ces rencontres ont permis à la personnalité invitée de proposer sa lecture du lieu et son interprétation. Leurs réflexions ont été matérialisées par une intervention : John Pawson réalisa 14 bancs permettant d’observer différentes caractéristiques de l’architecture, Alvaro Siza s’est attaché à retrouver le sens de visite de l’abbaye en prenant en compte l’usage originel des lieux, Luigi Snozzi a souligné un des murs d’enceinte pour marquer l’importance du mur en architecture et l’isolement de l’abbaye, Patrick Berger a symbolisé le passage de la lumière à la musique, Eduardo Souto de Moura a cherché à améliorer la compréhension du patrimoine par la signalétique et une certaine mise en lumière et enfin Henri Gaudin montre l’héritage de la basilique romaine.

Si vous passez dans le Var cet été, l’abbaye est ouverte tous les jours de 10h00 à 18h30. Nous vous souhaitons de bonnes vacances et nous vous retrouverons à la rentrée.

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